Vendredi 30 novembre: Tarragone Reus – Alicante – Malaga (LERS-LEAL-LEMG)


Vendredi noir !

Objectif : Malaga via Murcia.

Plan de vol approuvé.

On passe une demi-heure à essayer de fermer la porte. On ne va quand même pas se taper la honte de demander à un agent de sécurité de venir pousser sur la porte de l’extérieur. Je cherche un couteau et un tournevis : mission impossible sur un aéroport européen.

Dans le sac d’Arno, Alain finit par trouver un canif multifonction et il faut découper un bout du joint de la porte. Il se nique la main et il y a du sang partout.

La tour ne nous entend pas, car on est caché derrière un bâtiment. C’est finalement sur la seconde radio, qui a l’air plus puissante, qu’on est audible.

On finit par décoller et passer sans encombre les couloirs de Valence, pour aller buter sur Alicante qui nous refuse le passage vers Murcia, car la zone militaire est active. Interdiction également de se poser à Murcia et nous n’avons pas indiqué Alicante comme aéroport de déroutement qui nous refuse dès lors également l’atterrissage. Alicante nous envoie nous faire pendre au cap 330 vers le point IFR ASTRO qu’on ne connaît pas à 55 Nm ! Alain me fait répéter 55 Nm et pas 5 décimale 5 !

On sort les cartes et la règle, on calcule,… pour se rendre compte qu’on n’a pas l’autonomie pour Grenade via la Sierra Nevada et qu’en plus on ne pourra pas atteindre le niveau IFR (115) pour passer en sécurité sur les sommets.

On fait le pressing sur Alicante control en invoquant notre autonomie limitée. Rien à faire, c’est le cap 330 ou un retour sur Valence !

C’est chaud dans la cabine. En tout cas moi je suis perdu. On fait demi-tour au 150 et on redemande Alicante, qui finit par nous accepter… Grand ouf de soulagement. Mais pourquoi nous a-t-on validé un plan de vol qui passe par une zone militaire à une heure où elle est active ?

Le bureau de piste d’Alicante nous sort la définition de zone qui indique qu’elle n’est plus active à partir de 16 heures.

On a perdu assez de temps : on décide donc de couper vers Malaga par la Sierra Nevada. Puisque les Espagnols ont l’air d’aimer ça, on dépose le plan de vol en donnant les points de report IFR : RESTU, TOSGA, ROLAS, MGA.

Vol superbe avec les sommets enneigés sur les deux côtés de l’avion, on trace notre route VFR pour éviter les sommets.

C’est vers la fin du vol que ça se corse avec une couche à 5 000 ft et des nuages accrochés aux montagnes. Il faut descendre sous la couche : Alain repère un trou et on plonge.

Après, c’est la recherche d’un passage de col vers la mer : après deux ou trois essais et quelques 360°, on trouve le passage et on se fait un atterrissage de nuit sur la piste de Malaga éclairée : belle récompense pour l’effort.

Le hall de l’aviation générale de Malaga est impressionnant et on comprend désormais qu’on est des VIP !

Il nous faut un double apéro et quelques tapas dans les rues animées de Malaga pour récupérer. Ensuite melillones, gambas, jamon serrano, queso, ….

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